Fleurissant dans les céramiques du XIXe de Théodore Deck.
Eaux-fortes découpées par Noémie Privat.
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" Pendant ces trois années nous avons pris froid, et pris tout notre temps. Les couleurs ont changé, la lumière aussi, ici la terre est froide et humide. Nous nous sommes retrouvés dans un autre pays, tous les trois. Deux d’entre nous en exil, et l’enfant a fait pousser ses racines ici, a forgé son identité là. J’étais pourtant seule lorsque je dessinais dans mes carnets. J’ai fait pousser une jungle, plante par plante, cueillie dans certains tableaux du Douanier Rousseau, dans mon jardin aussi. Je suis tombée malade - le sang, le souffle - et à chaque printemps une renaissance, avec l’encre noire."